
Depuis le confinement, le télétravail s’est démocratisé et les entretiens d’embauche ont suivi le mouvement. Zoom, Teams, Skype… ce ne sont pas les outils qui manquent.
Souvent relégué au second plan, l’entretien à distance a longtemps été considéré comme un dernier recours, en cas d’urgence ou d’impossibilité géographique.
A l’époque de la digitalisation des pratiques professionnelles, il est donc logique que les entretiens n’échappent pas à la règle.
Beaucoup de recruteurs rechignent encore à passer le cap, estimant que c’est une perte de temps et que rien ne vaut un échange en chair et en os.
Pourtant, l’entretien en visio présente des avantages insoupçonnés pour les recruteurs.
Au-delà de l’aspect pratique et logistique, dans bien des cas, il est très révélateur du savoir-être des candidats.
Par exemple, comment le candidat réagit-il face à un problème de connexion ? Il peut arriver que l’image se fige et/ou que le son se coupe de manière répétée. Va-t-il garder son calme ? S’énerver ? Va-t-il proposer une solution ou attendre les directives ? Cela peut-être un bon indicateur à prendre en considération pour évaluer sa capacité à prendre des initiatives ou à gérer son stress, en direct.
Bien à l’abri derrière un ordinateur, certains candidats « oublient » qu’il s’agit d’un rendez-vous officiel et professionnel qui a la même importance qu’une entrevue en face à face.
Aussi, la ponctualité, la présentation, l’attention accordée à ce qui apparait à l’écran sont autant d’éléments qui donnent une idée du niveau d’engagement du candidat.
J’ai parfois été surprise de voir certains candidats se permettre des comportements pourtant inimaginables en présentiel : allumer une cigarette, mâcher un chewing-gum, laisser des sous-vêtements sécher sur le fil à linge dans le champ de la webcam, ne pas éteindre la musique de fond, répondre à des SMS en parallèle…
Lorsque je demande à ces mêmes candidats s’ils auraient agi de la même manière dans une salle d’entretien, ils sont tous unanimes : « bien sûr que non ! », mais alors, en quoi est-ce plus acceptable derrière un écran ? La digitalisation est-elle un passe-droit pour la négligence ?
Si les entretiens en visio ne remplaceront pas totalement les rencontres physiques de si tôt, ils semblent s’inscrire plus durablement dans les process de recrutement et mettent en exergue certains aspects des candidats, invisibles dans un cadre plus classique. A nous, recruteurs, d’en tirer les bénéfices dans l’analyse des profils et d’adapter nos pratiques.
Et vous, que pensez-vous des entretiens en visio ?
par Anna LOCHNER | Talent Acquisition Manager chez HIRE SAS
Après le tri automatique des CV, c’est encore la technologie au service de l’exclusion !
Cela engendrera encore plus d’erreurs de casting pour les recrutements
Et ceux qui n’ont pas d’ordinateur ?
Et ceux qui ne sont pas à l’aise avec la technologie ?
Et ceux qui ne sont pas à l’aise avec leur image ?
A quand les formations pour apprendre à placer un pot de fleur dans le champ de la caméra ?
J’en ai testé un et désormais je refuserai d’en passer un autre.
J’ai eu droit au mari et au gamin de la consultante Manpower qui sont venus voir avec qui parlait Womanpower
Ils n’avaient pas conscience que je les voyais ?
Elle était stressée, à fond dans son job, elle n’a même pas pris la peine de s’isoler pour m’épargner ça, ni de demander fermement à son fils et à son mari de ne pas la déranger durant l’entretien…
Elle m’a chipauté un niveau en Allemand B2+, alors qu’elle n’en parle pas un mot et que je vis depuis 2 ans en Allemagne et que mon niveau C1 a été validé par une Sprachschule (Ecole de langue) et que jusqu’à présent tous les allemands de ma connaissance m’ont dit que je parlais parfaitement bien l’Allemand.
Idem pour l’anglais, sauf que j’y vis pas….
C’est du grand n’importe quoi !
Intérimaire par choix, j’ai à mon actif plus de 130 entreprises dans lesquelles j’ai effectué des remplacements longue durée,
J’ai vu se déliter les relations humaines bienveillantes, elles ont disparu et ont cédé leur place à la peur et à la concurrence
Le plus comique, j’ai bossé au moins 15 fois pour Manpower au cours de mon chemin professionnel….
Et bien sûr, elle ne m’a jamais rappelé, ni mailé, pour m’informer de la suite donnée au poste.
Milanna